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Transmission de PME: L’impact COVID

  • Photo du rédacteur: Frédéric Girard
    Frédéric Girard
  • 20 juil. 2020
  • 2 min de lecture


L’année 2020 si particulière du fait de l’actualité COVID, a vu l’économie française plonger dans de nombreux domaines. Pour ceux et celles qui ont des projets de reprise ou de transmission, l’interrogation naturelle sur le bien-fondé de la démarche et de son timing, prend une dimension supérieure : faut-il poursuivre son projet de reprise ou de transmission en 2020 ?


Marché de la reprise Post-Covid : ce que l’on constate

Pour certains cédants, l’heure est à l’attentisme actif. Les résultats en baisse, les décroissances de chiffre d’affaires au second trimestre, leur font prendre de la hauteur sur l’éventualité d’un processus de cession. Plusieurs cédants gardent toutefois l’idée présente en arrière-plan, et demeurent à l’écoute d’opportunités, dans le cadre d’approches personnalisées et ciblées.


Les réorganisations et plans sociaux qui ont démarré et devraient se poursuivre dans les prochains mois, entraîneront un afflux de cadres compétents sur le marché de la reprise. Reprendre seul une PME, en particulier après une période de turbulences, est un exercice à risques, nécessitant un apport en fonds propres conséquent. L’afflux de managers compétents peut être l’occasion non seulement de renforcer les fonds propres initiaux, mais aussi de constituer des équipes de repreneurs complémentaires et compatibles.


Les banques poursuivent leur rôle de financeur mais celles-ci sont plus regardantes, et exigeantes dans la sélection des dossiers. On constate déjà un rééquilibrage des ratios de dette sur fonds propres. Enfin, autour de la table des négociations, il faudra mettre particulièrement en avant le dialogue et la conciliation, notamment lors des discussions sur les modalités de rachats…


Évaluation des entreprises post COVID

Avec des valorisations « moyennes » amenées à décroître, l’heure sera soit au décalage du projet de cession à l’année suivante soit, pour les dirigeants désireux de ne pas revivre la période post-crise de 2008, l’heure sera au compromis.

Parmi les solutions de valorisation, on pourra privilégier un mix d’une approche historique et d’une approche DCF. Pour cette dernière, on se basera sur un scénario favorable et un scénario défavorable avec une pondération plus forte sur le scénario défavorable. Quel impact sur le taux de croissance à l’infini ? L’effet « temporaire » de la situation sanitaire ne devrait pas avoir d’effets majeurs.


Les modalités de paiement du prix

Une braderie du côté des PME n’est pas attendue : les cédants ne devraient pas être initialement conciliants au moment de la négociation. Que vous soyez cédant ou repreneur, pensez à vous faire accompagner pour éviter les erreurs et proposer les outils de financements adéquats. On pensera en particulier aux clauses d’earn-out avec paiement différé, prenant en compte le rebond de la PME. D’autres solutions existent comme le crédit vendeur ou la participation minoritaire avec option d’achat.


Des transmissions qui aboutissent malgré la crise

Malgré l’actualité anxiogène, des dossiers de transmissions ont été finalisés récemment ou sont officiellement en cours : dans les Côtes d’Armor, le Groupe de transport Yvoir, 200 salariés et 20 M€ de chiffre d’affaires, est repris par le groupe Broussard. Dans le Calvados, secteur du Nettoyage industriel, le groupe EMN officialise sa démarche d’acquisition de Caen Nettoyage.


Quand les projets des dirigeants et les stratégies sont clairs, que les entreprises ont des fondations suffisamment solides, les transmissions s’opèrent, les accords sur les valorisations se trouvent et les financements se débloquent, crise ou pas crise. Reprendre ou transmettre en période de crise ? C’est possible !


Frédéric GIRARD

 
 
 

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