Bras droit, alter ego, successeur : de quel DG avez-vous vraiment besoin ?
- Frédéric Girard
- 17 janv. 2022
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 17 févr. 2022

Le problème persiste : 45% des dirigeants de PME et ETI se sentent isolés. Et même, 3/4 d’entre eux ne se sentent pas particulièrement bien entourés.
Il existe donc une vraie “solitude du dirigeant”. Et même des solitudes (relationnelle, situationnelle, statutaire…), qui comportent toutes des risques, pour l’entrepreneur comme pour son entreprise :
paralysie de la décision ou erreurs stratégiques ;
perte du sens des réalités, avec une “muraille de Chine” entre le dirigeant et ses équipes ;
défaut de lucidité sur les forces et faiblesses de l’entreprise ;
mal-être (que vos équipes vont percevoir…), fatigue, voire burn out.
Pourquoi recruter un “numéro 2” ?
Les principales causes et facteurs aggravants de cette “solitude du dirigeant” ? Des résultats déficitaires, un temps de travail trop important, et l’absence de bras droit… dont l’embauche doit en partie permettre de réduire la charge du dirigeant, justement !
Un recrutement ultra-stratégique…
Il “suffit” donc de trouver et de recruter ce providentiel numéro 2 ? Evidemment, ce n’est pas si simple… D’abord parce que le marché est très tendu : plus de 4 PME sur 5 ont éprouvé des difficultés à recruter d’après le dernier baromètre Bpifrance/Rexecode. La plupart du temps faute de candidats, ou de candidats suffisamment expérimentés et qualifiés.
Autant de difficultés démultipliées lorsqu’il s’agit de trouver un bras droit ! C’est pour cela qu’Entrepreneurs United a imaginé un accompagnement visant à identifier, sourcer et recruter votre futur numéro 2, en parallèle de vous aider à faire entrer de nouveaux investisseurs au capital. Objectif : vous livrer, sous 6 mois, les clés de la réussite !
Alter ego, bras droit, successeur : bien choisir son numéro 2
Cet accompagnement commence par trouver avec vous la réponse à cette question cruciale : de quel profil de numéro 2 avez-vous besoin. Car il en existe (au moins) 3.
1. Le bras droit : pour vous seconder
Vous vous sentez bien à la barre de l’entreprise. Pas de lassitude, pas d’envie d’ailleurs à moyen terme. Mais vous avez la nette sensation d’être un facteur limitant pour votre entreprise et/ou l’envie de vous décharger de certains sujets ? Alors c’est sans doute ce type du numéro 2 qu’il vous faut.
Un bras droit, c’est en effet le directeur général type, le parfait second :
Il excelle dans certaines tâches de direction qui ne sont pas votre fort : le commercial, l’administratif, le financier, la gestion des ressources humaines…. Personne ne peut être bon partout, y compris vous ! Bien connaître vos propres forces et faiblesses (et là où l’effort pour vous améliorer vaut le coup) vous aidera à bien définir votre numéro 2 idéal ;
Il assure les responsabilités qui ne vous intéressent pas (ou plus) : dans les premiers temps de l’aventure, peaufiner le produit ou vous immerger dans la relation client vous passionnait, par exemple, mais est-ce encore le cas ? Soyez lucide (et sans complexe) sur vos envies pour affiner les missions à confier à ce futur bras droit ;
À terme, il peut se muer en successeur, mais ça n’a rien d’obligatoire. Un bras droit plus senior que le dirigeant, et qui n’a pas vocation à devenir calife à la place du calife, c’est un configuration parfaitement viable.
2. L’alter ego : pour vous challenger
L’entreprise se porte bien, mais pour vous l’envie des premiers temps s’émousse ? Le projet vous “parle” toujours, mais le quotidien vous laisse un goût d’inachevé : des équipes qui “font le job” mais sans apporter beaucoup de vision ni d’idées neuves, l’impression d’être au four stratégique et au moulin opérationnel… ? Un “numéro 1 bis” vous fera le plus grand bien !
L’alter ego, c’est ce “co-PDG” qui…
… est votre égal : vous vous répartissez les rôles et les projets, mais prenez les décisions ensemble. À vous d’être percutants et entraînants, ensemble !
… est en symbiose avec vous : au quotidien, les périmètres entre vous et votre alter ego doivent être bien circonscrits (pour ne pas se marcher sur les pieds, ni désorienter les collaborateurs), mais sans perdre en cohérence. Il est essentiel de trouver un modus operandi qui permet d’échanger (très) régulièrement et de rester alignés : deux dirigeants, mais une direction !
… joue la confiance. La stricte égalité, sans relation hiérarchique, c’est quitte ou double ! Sans confiance réciproque, le risque de blocage insoluble n’est jamais bien loin…
3. Le successeur : pour vous remplacer (demain)
Dernier cas de figure : vous préparez votre sortie. Quelle que soit la raison (âge, envies d’ailleurs…) et la date-butoir, c’est décidé, vous avez décidé de transmettre votre entreprise. Mais pas n'importe comment, ni à n’importe qui !
Le successeur que vous allez choisir et accompagner le temps qu’il soit prêt à prendre les rênes :
A l’étoffe pour être numéro 1. Il a la fibre entrepreneuriale, le goût du management, la capacité à décider, orienter, déléguer… bref tous les savoir-être qui en feront un excellent leader ;
N’a pas (encore) la carrure et la surface financière pour reprendre votre entreprise : malgré des capacités et un potentiel avéré, il a besoin de se familiariser avec votre métier et votre marché, et doit donc apprendre à vos côtés. A vous d’organiser sa montée en puissance et préparer sa prise de pouvoir ;
Trouvons ensemble le bras droit qu'il vous faut !
Source : Vaincre les solitudes du dirigeant, Bpifrance Le Lab, 2016
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